Bol d’Or :
une semaine
parmi les Titans

SAMEDI
11 NOVEMBRE

 LE COMPTE À REBOURS DÉBUTE

La partie de demi-finale du 11 novembre contre les Cougars de Lennoxville vient à peine de se terminer et l’entraîneur-chef Dave Parent parle à sa formation immédiatement après la victoire. Le pilote donne ses félicitations à l’équipe et mentionne déjà à ses joueurs qu’il veut garder l’horaire le plus normal possible malgré l’ampleur du prochain défi. À partir de cet instant, toute l’attention de l’équipe est sur son prochain adversaire : André-Grasset.

«Même quand on est en éliminatoires, on ne change rien à notre préparation. On croit beaucoup à ce que l’on fait ici.»

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

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Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

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Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

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Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

Photo Le Soleil, Caroline Grégoire

DIMANCHE
12 NOVEMBRE

JOURNÉE DE CONGÉ… OU PRESQUE

Seule journée de congé pour le personnel d’entraîneurs. Parent en profite pour passer du temps avec sa famille, sachant très bien qu’il ne sera pas très présent pour le reste de la semaine. Il jette tout de même un coup d’œil à la vidéo du match de la veille et fait les correctifs qu’il envoie aux joueurs et aux entraîneurs.

Tout est fait à partir du logiciel Hudl, utilisé par la très grande majorité des formations de football de la province. En soirée, il donne un coup de fil à son frère Tommy, le coordonnateur offensif de l’équipe, pour connaître sa vision offensive pour le Bol d’Or.

«J’ai une pleine confiance en mon frère et il a carte blanche dans la préparation de l’attaque. Je veux quand même savoir ce qu’il fait pour avoir un plan de match en symbiose avec celui de notre défensive.»
Dave Parent, entraîneur-chef

Parent (qui agit également comme coordonnateur défensif) avait préalablement délégué des personnes à la préparation vidéo de son prochain adversaire durant la dernière semaine avec comme résultat qu’il peut déjà commencer son analyse des tendances d’André-Grasset.

«En défensive, c’est Jean Chabot qui s’occupe d’identifier les tendances offensives de notre prochain adversaire. Il identifie clairement toutes les formations et les jeux reliés à ces formations, ça me sauve plusieurs heures de travail. En offensive, on a trois personnes qui font ce travail pour mon frère Tommy.»

LUNDI
13 NOVEMBRE

JOURNÉE FOLLE

La journée qui ressemble le moins à une journée typique de semaine pour les Titans. Parent arrive à son bureau à 8h30. Dès son arrivée, il parle avec son coordonnateur des unités spéciales, Félix Bamrounsavath, pour avoir une idée de son plan de match. 

Immédiatement après, le dirigeant se met au travail. Il doit répondre à plus d’une trentaine de courriels puisque l’équipe rate la journée d’école de vendredi afin d’aller jouer le Bol d’Or à Trois-Rivières. Il fait ensuite une intervention à la radio à 9h15.

À 10h, il rencontre son directeur des sports afin de confirmer l’horaire de la semaine ainsi que la réservation du terrain synthétique.

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Cette journée de logistique continue puisqu’il doit répondre à plusieurs courriels du RSEQ et également de TVA Sports qui lui demandent quelques documents à remplir en prévision du match de vendredi puisque celui-ci est présenté à la télévision.

André Gosselin, assistant entraîneur-chef. Photo Le Soleil, Patrice Laroche

André Gosselin, assistant entraîneur-chef. Photo Le Soleil, Patrice Laroche

À 10h35, il discute avec André Gosselin, qui s’occupe du recrutement avec lui, en plus d’occuper quelques autres fonctions avec l’équipe. Il est ce qu’on peut appeler la voix de la sagesse derrière la fougue de Parent, ayant été directeur de St Patrick’s High School en plus d’avoir débuté le programme de football à la polyvalente Benoît-Vachon.

«Je rencontre André quotidiennement, c’est vraiment important pour moi d’avoir son opinion. En plus de faire le point sur notre liste de recrutement, je vérifie avec lui dans quelle direction s’en va l’équipe ainsi que toute décision que je juge importante», explique Parent.

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

À ce stade de la journée, les joueurs envahissent la pièce commune du bureau des Titans. Un chaos perpétuel règne dans le bureau de l’entraîneur-chef, qui semble être comme un poisson dans l’eau dans cet environnement bruyant.

«J’adore avoir mes joueurs près de moi. C’est pour ça que j’arrive habituellement tôt pour travailler parce que je sais qu’en après-midi, c’est plus difficile quand les gars sont là. J’aime parler à tous nos joueurs et savoir ce qui se passe dans le club. Les relations interpersonnelles sont plus importantes que la stratégie»
Dave Parent, entraîneur-chef

Suit à 14h une rencontre avec le physiothérapeute pour avoir le bilan de santé de sa formation, puis une autre à 15h avec le personnel d’entraîneurs à temps plein des Titans pour donner les grandes lignes de la semaine d’entraînement. Plusieurs points sont abordés et il est convenu qu’une partie de l’entraînement de jeudi sera déplacé à mercredi afin d’alléger le volume des joueurs avant le match de vendredi. La réunion dure une heure.

Des Titans à l'entraînement. Photo Le Soleil, Jean Carrier

Des Titans à l'entraînement. Photo Le Soleil, Jean Carrier

À 17h, il y a de la course pour les joueurs, suivie d’une première réunion avec eux pour préparer les unités spéciales. Dave Parent termine sa journée en faisant de la vidéo de 21h jusqu’à 2h du matin afin de finaliser sa stratégie défensive.

MARDI
14 NOVEMBRE

RETOUR À LA NORMALE

Parent arrive au cégep à 6h45 et débute avec de la vidéo. Il rencontre à nouveau André Gosselin, cette fois pour parler uniquement du match à venir.

Celui-ci s’occupe également de faire la reconnaissance des jeux (scouting defense) de l’autre équipe durant les pratiques. Le souci du détail est impressionnant pour réaliser ce segment des entraînements.

«Tous les joueurs qui vont faire le scout vont recevoir chaque jeu de l’autre équipe avec la vidéo du jeu et quel joueur ils vont simuler pour la semaine. On essaie aussi de choisir des joueurs qui ressemblent le plus possible à ceux de l’autre équipe dans leur façon de bouger et leur gabarit. C’est beaucoup de temps, mais on pense vraiment que c’est payant pour nous. De toute façon, je suis à la retraite. J’ai juste ça à faire», termine Gosselin à la blague.

Après une seconde réunion pour les unités spéciales et l’échauffement des spécialistes, la pratique se déroule de 16h à 18h15. Parent rentre chez lui à 19h15 et après avoir soupé rapidement, il terminera sa soirée en faisant de la vidéo de 20h à 23h en regardant la pratique et en faisant les correctifs.

Vidéo Le Soleil, Frédéric Matte

Vidéo Le Soleil, Frédéric Matte

MERCREDI
15 NOVEMBRE

VENDRE SA SALADE

Parent arrive de nouveau à 6h45 à son bureau et transmet son alignement partant au RSEQ pour la présentation des joueurs. Il s’assure également que tous ses joueurs reçoivent l’alignement en rapport avec les différentes formations défensives (depth charts) de son unité. Les joueurs ont une séance individuelle de musculation obligatoire à faire pendant la matinée.

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Le mercredi est toujours réservé à de longues réunions (1h45) avec les joueurs en offensive et en défensive. C’est le dévoilement du plan de match final ainsi que tout ce qu’il faut surveiller chez l’adversaire. En raison de la longueur de la réunion, Parent n’hésite pas à détendre l’atmosphère avec quelques blagues et il questionne régulièrement ses joueurs sur les concepts vus.

«Ce sont des choses que tu apprends avec le temps, mais c’est très important pour moi de valider ce qu’ils ont retenu. Le jour du match, ce n’est pas ce que tu sais toi qui est important, c’est ce qu'eux savent.»

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Exceptionnellement, les joueurs ne sont pas libérés après la réunion et doivent attendre la pratique qui a été ajoutée à l’horaire. C’est vraiment à ce moment que l’on constate à quel point cette formation est liée, à l’image du personnel d’entraîneurs.

«La famille, c’est primordial pour moi. Je crois que c’est positif pour eux de voir notre ambiance de travail dans les bureaux.»

JEUDI
16 NOVEMBRE

LES DERNIERS AJUSTEMENTS

Photo Le Soleil, Erick Labbé

Photo Le Soleil, Erick Labbé

Marc-Antoine Varin, entraîneur des secondeurs. Photo Le Soleil, Erick Labbé

Marc-Antoine Varin, entraîneur des secondeurs. Photo Le Soleil, Erick Labbé

Parent arrive au bureau à 6h45 comme à son habitude. Autant son plan de match que la logistique du lendemain sont réglés au quart de tour. Les festivités ont également été prévues en cas de victoire. Parent rencontre quelques joueurs en avant-midi pour régler une question de reprise d’examens pour la semaine suivante. Il en profite pour valider son plan de match avec eux. Il rencontre pour une dernière fois son coordonnateur d’unités spéciales à 14h. Après des réunions d’équipe, les joueurs sautent sur le terrain de 16h jusqu’à 18h pour la dernière grosse pratique de la saison.

Photo Le Soleil, Erick Labbé

Photo Le Soleil, Erick Labbé

Entraînement léger avant le départ pour Trois-Rivières. Dave Parent en profite pour peaufiner certains détails. — Photo Le Soleil, Jean Carrier

Entraînement léger avant le départ pour Trois-Rivières. Dave Parent en profite pour peaufiner certains détails. — Photo Le Soleil, Jean Carrier

Parent revient à la maison à 19h30 et effectue les correctifs de la pratique avant une bonne nuit de sommeil.

VENDREDI
17 NOVEMBRE

JOUR DE MATCH

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Le jour J est arrivé et si les joueurs sont nerveux, ils ne le démontrent pas sur le terrain en matinée. Un avantage de jouer un troisième Bol d’Or consécutif. Les joueurs ont un entraînement léger avant de partir pour le match. Parent en profite pour peaufiner certains détails sur les situations de court gain. Après un dîner en équipe et un léger discours du pilote, la formation quitte pour Trois-Rivières à 14h.

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

La partie se déroule comme prévu et les Titans réalisent l’exploit de remporter un deuxième Bol d’Or consécutif. Comme par hasard, le jeu clé du match est survenu sur une situation de courts gains au troisième quart, la même situation que Parent avait identifiée à ses joueurs le matin même. Après les festivités d’après match, la formation revient au cégep où elle fêtera sa conquête ainsi que le lendemain dans quelques institutions festives de Québec.

BILAN ET RECRUTEMENT

Après des moments de réjouissances et du repos bien mérité pendant la fin de semaine, Parent revient au bureau lundi matin. Il donne la dernière réunion d’équipe officielle évidemment très positive. Le lendemain, il rencontre les 63 joueurs de sa formation de façon individuelle.

Il met également sa stratégie finale en place pour le recrutement qui débute officiellement le 27 novembre. Il s’accordera deux jours de repos avant de rentrer au bureau pour cette journée cruciale. La saison 2023 est désormais loin derrière et toute l’attention est maintenant tournée vers la saison 2024 et la possibilité de remporter un troisième Bol d’Or consécutif. Un peu à l’image de ce qui se fait aux États-Unis lors du choix des joueurs pour les universités américaines, Parent avait des propos bien sentis pour cette journée cruciale pour l’avenir de son club.

«Tu n’as pas le choix d’être prêt parce que c’est un cal… de zoo!»

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Photo Le Soleil, Patrice Laroche

Photo Le Nouvelliste, Olivier Croteau

Photo Le Nouvelliste, Olivier Croteau

Photo Le Nouvelliste, Olivier Croteau

Photo Le Nouvelliste, Olivier Croteau

Photo Le Nouvelliste, Olivier Croteau

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Photo Le Soleil, Jean Carrier

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Photo Le Nouvelliste, Olivier Croteau

Photo Le Nouvelliste, Olivier Croteau

Photo Le Nouvelliste, Olivier Croteau

Photo Le Nouvelliste, Olivier Croteau

Photo Le Nouvelliste, Olivier Croteau

Photo Le Nouvelliste, Olivier Croteau

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Photo Le Soleil, Jean Carrier

Photo Le Soleil, Jean Carrier

FAITS INUSITÉS

Heures travaillées de Dave Parent durant la semaine du Bol d’Or du lundi au vendredi : 76 heures

Pierre Parent, aussi surnommé «Sweet Pete» par les joueurs, distribue à ceux-ci de façon quotidienne des bretzels. Il mentionne qu’un peu de sel n’a jamais fait de tort à personne.

Loyauté et stabilité : Depuis les débuts du programme de football à Limoilou il y a 15 ans, il n’y a eu que des changements mineurs au personnel d’entraîneurs. L’entraîneur-chef et les coordonnateurs sont bien en place.

Maison à défendre : La dernière cohorte de finissants des Titans de Limoilou n’a jamais perdu à domicile. La même routine est toujours utilisée et le discours de Dave Parent s’effectue toujours au même endroit. Le joueur de ligne offensive Samuel Cahill concède que ce corridor a l’air tout à fait banal, mais qu’il représente beaucoup pour les joueurs des Titans.

Journaliste
JEAN CARRIER

Vidéaste
FRÉDÉRIC MATTE

Photographes
CAROLINE GRÉGOIRE, PATRICE LAROCHE,
ERICK LABBÉ ET OLIVIER CROTEAU

Designer graphique
NATHALIE FORTIER